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Je veux divorcer : comment le dire à son conjoint ?

Il arrive parfois qu’un couple se sépare. En France, on estime le taux de divortialité à 10. C’est à dire, que chaque année, 10 couples mariés sur 1000 divorcent (1%). Souvent, ce n’est la faute de personne, c’est juste comme ça. Ça ne vaut pas forcément dire que l’on s’est trompé. Juste que le temps que l’on a passé en couple était suffisant. Il y a des cas où la volonté de divorcer est commune, l’annonce se fait donc presque naturellement, en s’accordant sur le fait que c’est la meilleure solution pour eux. Pour d’autre, c’est différent. Le contact peut être rompu, l’idée du divorce n’émane que d’un seul conjoint ou encore, l’un des conjoints est « victime » d’une faute conjugale. Annoncer à l’autre que l’on souhaite divorcer est donc bien plus délicat.

Sentir le « bon » moment

Bien qu’il n’y est pas de bon moment pour annoncer à quelqu’un qu’on le quitte, il y a, en revanche, des mauvais moments. Privilégiez un moment où vous vous retrouvez tous les deux, si vous avez des enfants, afin d’être sûrs de ne pas être dérangés au cours de cette discussion. Si vous n’êtes pas sûr(e) de comment vous souhaitez lui annoncer, essayez de répéter un texte. Certes, vous ne direz jamais la même chose au moment venu, mais cela vous aidera à structurer vos idées. Si vous avez pris cette décision, c’est qu’elle est réfléchie et pour être certain(e) que votre conjoint(e) le comprenne bien, il ne faut surtout pas lâcher un « je demande le divorce » au milieu d’une dispute. Il/Elle pourrait s’y m’éprendre et mettre cela sur le coup de l’impulsivité ou du moment.

Privilégier la sérénité et la parole

Rien ne vaut une bonne discussion franche, au cours de laquelle on fera part de nos intentions. Il ne sert à rien de s’attarder des heures durant sur les raisons qui vous poussent à demander le divorce, sauf si votre conjoint(e) le souhaite. Il est inutile de s’énerver, de crier où d’énumérer toutes les « fautes » que votre conjoint(e) aurait commises. Il vaut mieux parler calmement, écouter l’autre et en s’assurer d’avoir été entendu également. La chose à retenir est qu’un divorce à l’amiable est toujours la procédure souhaitable. Pour ce faire, il est nécessaire de tenter par tous les moyens de conserver une entente cordiale, à tout le moins, entre vous. Certes, cela demande du courage, mais il s’agit de votre décision et elle doit être respectée.

Après cette discussion, quand chacun à pris acte de la situation, il vous faudra contacter un avocat. Votre conjoint(e) en fera de même. Et la procédure sera lancée.

L’alternative de la lettre de divorce

Il se peut que l’échange vous paraisse compliqué, voir impossible. Votre conjoint(e) peut ne pas vouloir entendre ce que vous avez à lui dire. Au même titre, peut être que vous ne pouvez, ou ne voulez, pas avoir une entrevue avec lui. Il est aussi possible que vous craignez de ne pas trouver les mots s’il/si elle est face à vous. La solution de l’écrit s’impose alors. Dans tous les cas, il est impensable de ne pas mettre votre conjoint(e) au courant de votre volonté.

Vous pouvez personnellement écrire cette lettre à votre conjoint(e). Elle doit être claire afin qu’il n’y est pas d’autres interprétations possibles, mais encore une fois, il est inutile de lui reprocher tout ce qu’il/elle aurait pu faire de mal. Vous souhaitez divorcer, c’est l’objet du courrier et c’est tout ce qu’il doit en ressortir. Évitez donc un style impersonnel ou agressif. En revanche, vous pouvez inciter votre conjoint(e) à privilégier le divorce par consentement mutuel, en insistant sur la simplicité de la procédure et sur les bénéfices que cela engendre pour vous deux et vos enfants. Vous pouvez également évoquer brièvement la solution que vous envisager pour vos enfants et pour le partage de vos biens. Vous devrez aussi vous enquérir des intentions de votre conjoint(e) sur ce sujet. Si vous avez déjà contacté un avocat, vous pouvez lui laisser ses coordonnées et lui demander d’en prendre un également. Enfin, vous pouvez envoyer cette lettre en courrier recommandé, avec accusé de réception, même si vous vivez dans le même domicile.

N’oubliez pas que cette décision doit être mûrement réfléchie, mais surtout que c’est la votre. Et personne ne peut vous en vouloir pour ça.

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Divorce : peut-il rendre plus heureux ?

70% des français pensent vivre toute leur vie avec la même personne…. Or presque un mariage sur deux se solde par un divorce. Etre divorcé n’est donc pas un cas isolé ou pire, une honte. Aujourd’hui démocratisé, le divorce est même parfois la meilleure solution à entrevoir lorsqu’une mauvaise routine s’installe.

Les signes avant coureurs

La séparation peut parfois surprendre l’autre, mais le plus souvent, il y a des signes avant coureurs. L’intimité, au-delà de la relation sexuelle, en est un. Elle regroupe enfaite l’expression des sentiments, les discussions et la communication lors des bons moments passés ensemble ou des mauvais. S’il y a une absence de partage de point de vue, que la communication est de plus en plus difficile ou que votre conjoint est de plus en plus distant… Il devient nécessaire de trouver une solution (qui n’est pas forcément le divorce !).

Oui mais les enfants ?

Malgré ces signes, certains préfèrent rester en couple. Cela peut être par habitude de l’autre, pour les enfants, par peur de se retrouver seul-e de nouveau ou encore pour bénéficier des avantages qu’offre la société à être en couple (notamment financiers). Or, rester au sein d’un couple malheureux n’est pas la meilleure chose à faire. Concernant les enfants, ils préfèrent vous voir heureux chacun de votre côté plutôt que de subir vos disputes, votre mauvaise humeur ou encore vos répliques cinglantes. D’ailleurs, une étude datant de 2011 menée par l’Union des Familles en Europe clame que 63% des enfants sont reconnaissants de voir leurs parents chacun de leur côté. Par ailleurs, les moments passés avec eux après le divorce sont beaucoup plus intenses et vous aurez davantage de plaisir à passer du temps avec eux.

Le divorce, un renouveau

Tout d’abord il est bon de savoir qu’en amour, il n’y ni réussite ni défaite. Il faut davantage se servir de cette épreuve comme d’une expérience mais aussi comme d’un tremplin pour mieux rebondir. C’est simplement une étape de la vie. Il est donc important de relativiser : vous n’êtes pas le premier à divorcer et sûrement pas le dernier ! Ce n’est pas la fin de votre vie mais plutôt le début d’une nouvelle. Concernant votre passé commun avec votre conjoint, même si cela est difficile, il doit rester un bon souvenir (sauf cas extrêmes). Rejeter cette partie de votre vie revient à rejeter une part de votre propre identité.

Si le mariage équivaut à la construction de soi, le divorce, lui, est synonyme de reconquête et émancipation de soi. En d’autres termes, il s’agit de se redécouvrir dans la solitude, dans de nouvelles activités sociales, de nouvelles habitudes… N’oubliez pas qu’avant d’être en couple, vous êtes une personne singulière avec sa propre personnalité, ses propres aspirations, ses propres qualités et ses propres défauts. Le retour au célibat c’est de nouveau prendre du temps pour soi. L’occasion de tester un nouveau sport ou de reprendre le tennis, d’essayer une nouvelle activité artistique ou encore de regarder tous les films que vous avez toujours voulu voir.

Lors d’une prochaine relation, car il y en aura d’autres, on sera une nouvelle personne plus épanouie, qui s’est redécouverte et qui a pleins de choses à offrir !

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Animaux de compagnie et divorce : qui en a la garde?

Les animaux de compagnie font également partis de la famille ! En effet, 1 foyer sur 2 possède un compagnon à poils. Mais quand est-il lorsque ses maîtres bien-aimés divorcent ? Depuis le 16 février 2015, l’article 515-14 du Code Civil a changé le régime juridique auquel étaient soumis les animaux : ils sont désormais soumis au régime des biens et on reconnaît qu’ils sont dotés d’une sensibilité. Pour autant, la personnalité juridique des animaux n’est pas encore reconnue. L’animal suivra donc le régime de partage de biens. Ainsi, sa situation dans un divorce variera selon le régime matrimonial du couple.

1.Si vous avez un ou des animaux de compagnie et êtes mariés sous le régime légal de la communauté réduite aux acquêts

Il faut alors déterminer si l’animal en question a été adopté avant ou après le mariage. Ainsi, s’il a été adopté par un époux seul avant le mariage, alors c’est cet époux qui en aura la garde. En revanche, si l’animal a été adopté durant le mariage, alors il devient un « bien » commun aux deux époux, même si son adoption/achat était à l’initiative d’un seul des deux époux.

Les deux ex-époux peuvent trouver un accord à l’amiable sur l’attribution de la garde de l’animal. Cependant, si le divorce est contentieux et qu’il y a litige concernant la garde de l’animal, alors c’est le juge qui tranchera. Il prendra en considération les soins et l’attention portés par chaque époux à l’animal, ainsi que le cadre de vie futur des conjoins.

2. Si vous vous êtes mariés sous le régime de la séparation des biens

Si l’animal a été adopté par un des deux époux, que ce soit avant ou pendant le mariage, la boule de poils reviendra à ce même époux.

En revanche, si l’adoption de l’animal par les deux époux a eu lieu durant le mariage alors l’animal sera considéré comme un « bien  » indivis. Ainsi, comme sous le régime de la communauté légal, les époux peuvent convenir de son attribution ou alors ce sera le juge qui tranchera.

3. Si vous vous êtes mariés  sous le régime de la communauté universelle

Dans ce cas particulier, que l’animal ait été adopté avant ou après le mariage ne change rien : il sera considéré comme un « bien commun » aux époux. En cas de divorce par consentement mutuel, vous et votre ex-conjoin devrez décider de qui aura la garde de l’animal. En cas de contentieux, c’est le juge qui tranchera, en prenant en compte le soin et l’affection apporté par chacun à l’animal , afin de déterminer lequel de vous deux pourra lui offrir les meilleures conditions de vie.

4. Si le divorce implique des enfants

Si vous avez des enfants, le juge en prendra considération. Il mettra en lumière les liens qui unissent les enfants et l’animal et, afin que ces derniers ne soient pas séparés, le juge attribuera probablement la garde de l’animal au parent qui a la garde des enfant.

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Enfants : 4 façons de l’aider durant un divorce

Ce n’est pas une surprise, le divorce affecte les enfants de beaucoup de façons différentes. Et ce n’est pas parce qu’ils peuvent prétendre que tous vas bien que c’est le cas ; car certains enfants sont plus pudiques sur leurs sentiments. Dans tous les cas, il est important que l’enfant comprenne la situation dans laquelle votre famille se retrouve et il est de votre rôle de l’aider. Voici quatre choses que vous pouvez faire pour rendre les choses moins difficiles pour votre/vos enfant-s.

1.N’hésitez pas à parler de votre situation à ses professeurs.

Ils passent une grande partie de la journée avec vos enfants et peuvent remarquer des changements de comportement qui pourraient les alerter. Les tenir au courant permettra aux instituteurs de comprendre ce que votre enfant traverse et donc de l’aider, si besoin est.

2. Les groupes de soutien peuvent parfois être utiles.

Si un conseiller peut être d’une grande aide et est même parfois nécessaire pour les enfants, les groupes de soutien ont un but différent. Il y a beaucoup de programme qui aident les enfants à faire la transition durant votre divorce en les faisant participer à des séances de groupe avec d’autres enfants de leur âge qui traversent la même épreuve. Ce n’est donc pas la même relation thérapeutique qu’avec un conseiller et le fait que d’autres enfants y participent et s’expriment peut encourager votre enfant à faire de même. Cela permet de leur faire comprendre qu’ils ne sont pas les seuls dans cette situation et que ce n’est pas de leur faute.

3. Ne parlez jamais négativement de l’autre parent.

On ne le répétera jamais assez, même si vous en voulez à votre ex-conjoint, votre enfant n’a pas à être mêler à vos histoires. Les enfants ont déjà assez à faire avec leurs propres émotions, ils n’ont pas besoin d’être confrontés aux vôtres, d’autant plus qu’il s’agit tout de même de son père/ sa mère.

4. Ne les exposez pas à d’autres relations amoureuses trop rapidement.

Peu importe combien de temps vous avez été séparé de l’autre parent ou à quel point vous êtes convaincu que vous avez rencontré votre réelle âme soeur. Si vous souhaitez lui présenter quelqu’un d’autre, laissez tout d’abord à votre enfant le temps dont il a besoin pour se remettre de votre divorce. Si l’enfant est trop vite exposé à votre nouvelle relation, il pourrait mal réagir (confusion, colère, manque de confiance…). Prenez le temps d’être sûre que votre enfant s’est bien remis de votre divorce et essayer d’en parler calmement avec lui avant de lui présenter quelqu’un d’autre.

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Résidence alternée : Comment ça marche ?

« La résidence alternée », vous connaissez le terme mais qu’est-ce qu’il implique réellement ? Quelles sont les modalités et les conditions pour l’obtenir ? Que dit la loi ? Quelles démarches faut-il entreprendre ? Toutes les réponses dans cet article.

La résidence alternée : qu’est ce que c’est ?

Après un divorce, sous l’ordre du juge des affaires familiales et le consentement des parents, les enfants peuvent vivre en résidence alternée. C’est à dire qu’ils habitent en alternance au domicile de leurs deux parents, selon un rythme décidé. Le temps de résidence de l’enfant est en effet établi en fonction de son intérêt et de la situation familiale. Le plus commun étant une semaine chez l’un des parents puis une semaine l’autre, mais l’enfant peut également vivre 4 jours chez l’un et 3 jours chez l’autre. La résidence alternée permet à l’enfant de partager le quotidien de ses deux parents et ainsi continuer à les voir régulièrement. Elle fait partie des modes de garde que les parents peuvent choisir lors d’une séparation. En l’absence de divorce, et si elle est décidée à l’amiable par ses deux parents, la résidence alternée ne fait pas nécessairement l’objet d’une décision de justice.

Quelles sont les conditions ?

Evidemment, le choix de la résidence alternée nécessite une bonne entente entre les parents et un climat familiale serein. Vous et votre ex-compagnon devez être bien organisés sur le plan pratique. Il est d’ailleurs préférable d’habiter prêt l’un de l’autre. De ce fait, cette proximité permet à l’enfant de rester dans la même école tout en évitant les trajets excessifs, source de fatigue et de stress. L’enfant est suffisamment perturbé par le divorce, il est donc inutile de lui rajouter de nouvelles angoisses ! Egalement, pour que l’enfant soit accueilli dans les meilleures conditions possible, il faut que le nouveau logement du parent qui ne garde pas la maison soit convenable. S’il y a un trop grand écart entre les revenus, une pension alimentaire peut être versée, à condition toutes fois qu’elle soit indispensable au maintien de l’éducation de l’enfant. Egalement, les allocations familiales peuvent être partagées entre les deux parents. Cependant, ces derniers doivent avoir au moins deux enfant à charge, dont au moins un en résidence alternée.

Mon enfant peut-il bénéficier d’une résidence alternée ?

La décision revient au juge des affaires familiales (JAF). Ce dernier considère toujours la situation précise de l’enfant, au cas par cas, et choisi le mode de garde le plus adapté pour son développement et son bien être. En effet, il ne faut pas que la situation ou la garde complique sa vie quotidienne. L’obtention de la garde alternée dépend ensuite de la situation familiale. Lorsque le divorce a lieu par consentement mutuel, c’est une convention définitive réalisée par les époux et soumise à l’homologation du JAF qui doit régler le choix de la résidence de l’enfant. Le juge confirme, ou non, cette convention en l’établissant en alternance au domicile de chacun de ses parents. En revanche, dans les autres cas (ex-concubins, ex-pacsés et autres cas de divorce), il est préférable que les parents se mettent d’accord. Si ce n’est pas le cas ou si l’accord établi est contraire à l’intérêt de l’enfant, c’est au juge de trancher. Ce dernier peut alors ordonner provisoirement une résidence en alternance dont il détermine la durée. En fonction de l’intérêt que l’enfant a trouvé, le juge décide définitivement, dans un second temps, le mode de résidence.

A savoir : Si des changements interviennent dans vos emplois du temps respectifs, les modalités relatives à la résidence alternée sont révisables à tout moment. En cas d’accord entre les deux parents, elles sont modifiées conventionnellement par ces derniers, dans le cas échéant, ce sera au JAF de trancher.

 

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Divorce et argent : ce qu’il faut savoir

Des règles du partage des biens au calcul des indemnités, sans oublier les recours possibles en cas d’abus, vous saurez tout ce qu’il faut connaître pour perdre le moins d’argent possible dans l’opération.

  • Existe-t-il des solutions pour réduire les frais de procédure judiciaire ?

Oui, mais vous n’y aurez accès qu’à condition de vous séparer en bons termes. Vous pourrez alors opter pour un divorce à l’amiable, autrement dit «par consentement mutuel», procédure accélérée (six mois maximum, contre un à quatre ans dans les autres cas), donc par nature moins coûteuse, qui permet en outre de ne recourir qu’à un seul avocat au lieu de deux. De quoi faire tomber la note d’honoraires sous la barre des 2 000 euros chacun. Si aucun de vous ne souhaite continuer à occuper l’habitation familiale, tâchez aussi de la céder avant de lancer la procédure de divorce. Ce «partage verbal» (vous vous répartissez le produit de la vente en fonction de vos apports respectifs) vous évitera d’avoir à liquider le bien devant notaire et de payer les 2,5% de droits normalement dus pour cet acte. Soit, pour un logement de 350 000 euros, un gain approchant les 4 500 euros chacun. Comme l’a reconnu en janvier 2013 l’administration fiscale, cette manœuvre est parfaitement légale.

  • Puis-je récupérer l’habitation dont nous étions propriétaires ?

Bien sûr, puisque ce logement a vocation à être vendu. Il suffira de racheter la part de l’autre. Mais si vous êtes marié sans contrat, il faudra appliquer la règle de la «communauté conjugale» (régime de base) et lui reverser 50% de la valeur du bien. Une bonne affaire si vous avez peu contribué à l’achat du logement, mais une mauvaise dans le cas contraire. «Le système pénalise celui qui a payé le plus», reconnaît Béatrice Weiss-Gout, avocate associée du cabinet BWG. Pour limiter la casse, il lui reste à tenter de minimiser la valeur du bien. Pas si simple, car il est conseillé à chacun de le faire expertiser par deux ou trois agents immobiliers (comptez 500 euros par prestation), puis d’établir la moyenne. Sauf que tout cela peut prendre des mois et que le conjoint vendeur, qui doit organiser sa nouvelle vie et notamment dénicher un toit, est généralement pressé. Pour obtenir son chèque rapidement, il n’est pas rare qu’il accepte un rabais de 10 à 15%. A noter que durant la procédure de divorce, c’est le juge qui décide lequel des deux occupera temporairement les lieux (souvent celui qui a la garde des enfants). Si c’est vous et que votre conjoint ne roule pas sur l’or, on pourra vous forcer à lui verser un loyer : payé en une fois, au prononcé du divorce, il correspondra à 80% de la valeur locative du bien.

  • J’ai contribué seul-e à l’épargne du couple, quels sont mes droits ?

Là encore, sans contrat précisant les choses, vous ne récupérerez que la moitié des sommes que vous avez mises de côté, qu’il s’agisse de livrets bancaires, de portefeuilles boursiers, ou même de votre épargne salariale. «Logique car, aux yeux de la loi, tous ces placements ont été alimentés par les revenus communs du foyer», rappelle Julien de Pauw, avocat chez DBO.

  • J’ai consenti des dons à mon conjoint, pourrai-je les lui reprendre ?

 Sans l’ombre d’un doute s’il s’agit de donations «au dernier vivant», c’est-à-dire accordées dans le but de protéger votre conjoint si et seulement si vous veniez à décéder (auquel cas ces gratifications vous seront rendues d’office). Exemple type : l’habitation principale, dont il aurait alors hérité en pleine propriété, sans que vos enfants aient leur mot à dire. Pour le reste, tout va dépendre de la date du don. S’il a été consenti avant le 1er janvier 2005, il est possible de demander à le récupérer, quelle que soit sa nature (argent, bijoux, biens immobiliers…). En revanche, toutes les donations effectuées après cette date sont réputées «irrévocables» : ce qui a été donné ne peut plus être repris (cela vaut même pour les quatre trimestres de cotisation retraite que les époux peuvent se transmettre depuis 2010 à la naissance d’un enfant). Et inutile de jouer la mauvaise foi en affirmant qu’il s’agissait non pas d’un don mais d’un simple prêt : sans une reconnaissance de dette écrite, le juge balaiera cette thèse d’un revers de main.

  • Vais-je devoir payer pour les dettes contractées par mon conjoint ?

Pour tous les couples unis sous le régime légal (sans contrat), la réponse est oui. La règle est la même que pour le partage du patrimoine commun : il faudra participer au remboursement des dettes de l’autre à hauteur de 50%, qu’il s’agisse de prêts à la consommation ou d’impayés d’impôts. Et ne pensez pas vous en tirer devant le juge en jurant que le crédit du salon a été souscrit dans votre dos : même si vous n’étiez pas au courant, vous devrez supporter la moitié de la facture restant à payer. Les deux seules exceptions notables sont celles où le conjoint s’est endetté dans son seul intérêt ou frauduleusement.

  • Dissimuler une partie de mon patrimoine est-il vraiment risqué ?

Oui, bien que le juge n’exige qu’un simple récapitulatif du patrimoine (assorti d’une déclaration sur l’honneur) pour opérer le partage. Si vous avez dissimulé une partie à votre ex-conjoint-e ou au juge, gare à la sanction si le pot aux roses est découvert ! Dans ce cas, comme les produits d’épargnes, l’ensemble des biens cachés revient au conjoint floué.

  • Suis-je sûr d’obtenir de l’argent si mon conjoint gagne plus que moi ?

Pas toujours, car contrairement à l’idée reçue un écart de revenu ne suffit pas à justifier le versement d’une prestation compensatoire (laquelle doit normalement être payée en une fois, dans les douze mois du divorce). Il faut aussi apporter la preuve que votre carrière a été sacrifiée au profit de celle de l’autre, ou qu’elle n’a pas été aussi brillante que prévu. Dernier élément important : la durée du mariage, qui doit excéder cinq ans. Quant au montant versé, il est censé corriger la baisse de niveau de vie, mais on peut s’aider d’une formule pour se faire une idée plus précise. Elle consiste à diviser par trois l’écart annuel de revenu, et à multiplier le résultat par la moitié de la durée du mariage. Soit 30 000 euros pour cette épouse sans emploi après six ans de vie commune, et dont le mari gagnait 2 500 euros par mois ; ou 75 000 euros pour cette autre, mariée vingt-sept ans avec un homme empochant 1 800 euros de plus qu’elle par mois. Il est possible d’obtenir une rallonge de 5 à 10% dans certains cas, tels qu’un un mauvais état de santé, un âge avancé (plus de 60 ans) ou un grand nombre d’enfants à charge.

  • Puis-je échelonner le paiement de la prestation compensatoire ?

Le juge peut vous y autoriser, mais sous certaines conditions. En faire la requête peut rapporter gros si vous êtes très imposé. Car dans le cas d’un échelonnement sur plus d’un an, la prestation, au lieu d’ouvrir droit à un crédit d’impôt de 25% (avec un plafond de dépense de 30 500 euros), est déductible à 100% du revenu. En étalant sur deux ans le paiement de 50 000 euros de prestation, un conjoint taxé à 41% gagnera ainsi 20 500 euros, trois fois plus qu’avec un seul versement (7 625 euros). Il faudra néanmoins vous montrer convaincant devant le juge pour bénéficier de cette faveur. Et pour cause : en cas de versement fractionné, le bénéficiaire sera imposé sur les sommes perçues… Vous n’aurez donc le feu vert que si l’opération n’augmente pas les impôts de votre conjoint, ou que vous consentiez à lui payer le surplus. Et à condition de démontrer que le paiement en une seule fois est au dessus de vos moyens.

  • Mon conjoint gagne peu, aurai-je droit à percevoir une pension alimentaire ?

En présence d’enfant, même si les revenus de votre conjoint sont très modestes, il n’échappera pas au versement mensuel d’une pension (elle a vocation à subvenir aux soins, à l’éducation et à la bonne alimentation de l’enfant). Quitte à ce qu’elle soit symbolique : 50 euros, par exemple, ou la prise en charge des frais de cantine… A l’inverse, s’il gagne correctement sa vie, le montant du chèque peut vite grimper. A la base, il correspond à 10% du revenu net mensuel par enfant (212 euros par mois en moyenne nationale). Pourcentage qui peut ensuite varier selon son mode de garde (comptez 50% de plus si vous l’hébergez, 50% de moins si vous n’avez qu’un droit de visite) et son style de vie. Il est en école privée, prend des cours de tennis ? La pension peut s’envoler à plus de 2 000 euros par mois et représenter plus de 30% des revenus de votre conjoint. Retenez surtout que, quel que soit le montant fixé au départ, cette pension pourra être réévaluée par le juge, à mesure que les besoins de l’enfant augmentent, et notamment pour le financement de ses études supérieures.

  • En cas de coup dur, est-il possible de réduire la pension alimentaire ?

Pas forcément. Il faudra en faire la demande au juge, qui n’acceptera qu’en cas de chute de revenus d’au moins 25%. La pension baissera en proportion, jusqu’à ce que vous soyez remis à flot (vos revenus devront être adressés régulièrement au tribunal). Mais ne rêvez pas trop : si vous avez du patrimoine, par exemple un bien immobilier, le juge vous forcera plutôt à le vendre, et cela dans les plus brefs délais. Sachez toutefois que la perte de revenus n’est pas le seul motif valable de dévaluation d’une pension alimentaire. L’accroissement de vos charges de famille, en particulier la naissance d’un nouvel enfant, peut également la justifier.

  • La pension alimentaire ne m’est soudainement plus versée, que faire ?

Pas d’hésitation : la pension étant prioritaire sur toutes les autres dettes de votre ex-conjoint, contactez aussitôt le tribunal de grande instance de votre région afin qu’il lui adresse une mise en demeure (cela ne coûte rien). Toujours pas de paiement le mois suivant ? Alors, déclenchez une procédure de «paiement direct», par voie d’huissier : la somme due, ajoutée aux frais (300 euros environ), sera saisie d’office auprès de son employeur, de sa caisse de retraite, ou de Pôle emploi le cas échéant. A noter : pour éviter ; entre temps, des soucis de trésorerie, demandez à votre caisse d’allocations un soutien familial (90,40 euros par enfant et par mois), dont le remboursement ne sera pas exigé avant le règlement de votre pension.

  • Mon ex-conjoint veut déménager avec les enfants, puis-je refuser ?

S’il a la garde exclusive des enfants, c’est non ! Même en cas de garde alternée, tant qu’il reste en France, vous ne pouvez pas vous opposer à son déménagement. Ce sera au juge de trancher. Il attribuera à l’un le droit de visite, à l’autre le lieu de résidence des enfants, en fonction de leur intérêt (et de leur avis s’ils ont plus de 6 ans). Seule certitude : vous aurez la garde exclusive des enfants en cas de déménagement pour convenance personnelle (par opposition à une mutation professionnelle). Sinon, il vous restera à négocier ce qui peut l’être : un partage à 50% des frais de transport attachés au droit de visite, ou une baisse de la pension.

* Cet article n’est qu’à but indicatif. Si votre problème persiste, nous vous recommandons de vous adresser à un professionnel. 

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Enfants et séparation : ce qu’il ne faut pas faire

Après une rupture, on peut se sentir libéré, soulagé, voir même heureux de commencer une nouvelle vie. Nombreux sont ceux qui espèrent ne plus voir leur ex ! Mais lorsqu’il y a des enfants, il faut faire la part des choses… et composer avec son ex pour leur bien. Cela sous-entend bien sûr qu’il faut laisser la rancoeur de côté ! Plus facile à dire qu’à faire… Voici nos conseils !

1. Les enfants ne sont pas des confidents

Après une rupture, les adultes peuvent se sentir seuls et isolés et donc avoir envie de parler. C’est tout à fait normal… Sauf que ce n’est pas à vos enfants de vous écouter. Bien que cela soit tentant de chercher un peu de réconfort auprès de vos chères têtes blondes et de leur raconter l’histoire de Maman et Papa, ils n’ont pas à la connaître. Tout d’abord parce que ce n’est pas leur rôle et vous entendre sangloter ou vous énerver pourrait les affecter plus qu’ils ne le sont déjà. Ensuite, cela les posterait dans une situation délicate de loyauté envers le parent qui a été quitté ou qui est le plus affecté. La seule chose à leur dire : Papa et Maman ne s’aiment plus, c’est pour ça qu’ils se séparent et ne se remettront pas ensemble. Simple, clair et précis. Vous pouvez même ajouter que ce n’est évidemment pas de leur faute et que vous et vote ex les aimeront toujours.

2. Les enfants ne sont pas des espions

Vos enfants vont être amenés à bouger régulièrement, selon le rythme et le mode de garde que vous aurez défini avec votre ex-conjoint-e. Deux maisons pour votre enfant et donc deux ambiances, activités, rythmes différents. Et ce qui ne se passe pas chez vous, ne vous regarde pas si ça ne concerne pas immédiatement les enfants. Lorsque les enfants sont chez votre ex, vous n’avez pas à avoir de droit de regard sur ses méthodes d’éducation (sauf cas extrêmes évidemment), même si c’est différent de chez vous. Le temps que vos enfants passent chez votre ex conjoint-e leur appartiennent et il en est de même lorsque vos enfants sont chez vous. On évite donc les longs interrogatoires, sans paraître désintéressé-e bien sûr !  Et on ne râle pas (trop) si vos enfants vous disent qu’ils ont passé le weekend à manger des bonbons devant la télé. Il faut accepter qu’on verra moins ses enfants, c’est le deal du divorce.

3. Tout doux sur l’ex-belle famille

Avoir partagé 4,6,12,15 ans et autant de Noël avec votre ex-belle famille, forcément, ça créer des liens ! De plus que ça reste la famille de votre enfant… Or ce n’est plus la votre. Même si c’est dur, l’idéal est d’essayer de les voir le moins possible, ne serait-ce que par respect pour votre ex. S’il/elle vous a fait sortir de sa vie, ce n’est pas pour vous retrouver à siroter un thé chez ses parent ou sa cousine !

Idem si vous ne les appréciez pas et que vous êtes ravi-e de ne plus avoir à faire à eux. Il s’agit toujours de la famille de vos enfants, donc on ne les critique pas devant eux.

4. Règle d’or : On ne se dispute pas devant les enfants !

Même si vous n’avez pas envie de voir votre ex, même si vous aimeriez bien lui dire ses quatre vérités, même s’il/elle a fait quelque chose qui vous énerve… On garde son calme et on ne s’énerve pas. Ses mauvaises habitudes ne sont plus votre problème et vous n’aurez d’autre choix que de le voir, pour le bien de vos enfants. Donc… Ne gaspillez pas votre énergie. Le principal c’est que les enfants aillent bien et soient heureux alors on laisse ses différends de côté. L’idéal serait de ne pas se disputer du tout ! Mais malheureusement, dans le divorce il y’a beaucoup de sujets de discorde, de la pension alimentaire à la garde des enfants. Alors on règles ces problèmes seul à seul avec son ex, loin des enfants ! Idem pour les critiques, on attend que les enfants soient couchés.

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Je n’ai pas besoin de mon père …

Mathilde et Michel ont été mariés pendant dix huit ans, deux enfants sont nés de leur union : Kévin, âgé de dix-sept ans et Julien, âgé de quatorze ans.

Après quatorze ans de vie commune, Mathilde introduit une procédure de divorce : « il ne me servait à rien, explique t-elle quand nous la recevons, nous n’avions pas besoin de lui et aujourd’hui, c’est toujours pareil ».

S’en suit un combat judiciaire, Michel veut voir ses enfants et refuse la césure du lien, il explique à ses enfants « sa vérité », sur la rupture, pris en étau entre deux parents qui s’écharpent sur la scène judiciaire, de blâmes en blâmes d’un côté comme de l’autre, les deux parents s’essoufflent.

Kévin, lors d’un temps d’accueil en fin de semaine chez son père lui demande de participer à un projet de séjour extra-scolaire, « Avec tout ce que je donne à ta mère, elle n’a qu’à payer ! ». Kévin rétorque, défie son père du haut de ses seize ans, un échange de coup part.

Kévin n’en peut plus de ses conflits, d’être le messager, celui qui doit tout entendre, il met un terme à la relation avec son père, de plainte en plainte pour avoir accès a son fils, les deux parents continuent de plus belle le combat.

Mathilde saisit le Juge des Affaires Familiales, Kevin demande à être entendu, assisté de son avocat. Le magistrat reçoit les parents puis Kévin, la tension est à son paroxysme. Le Juge des Affaires Familiales leur propose une médiation familiale. Après que chacun d’entre eux s’entretienne avec son avocat, ils acceptent sans conviction cette proposition pour laquelle le magistrat stipule « les parents donnent leur accord pour une mesure de médiation à laquelle devra être associé Kévin ».

Nous invitons les deux parents pour un entretien d’information préalable à la mise en place de la médiation. Mathilde arrive dans nos locaux, quelques instant après Michel. Kévin est là, Julien aussi, ils encadrent leur mère comme pour la protéger, mais de quoi ? De qui ?

Aussitôt que Mathilde aperçoit Michel, elle sort de la salle d’attente, se met à pleurer à grands cris : « Je ne veux pas le voir, si vous saviez, madame … D’ailleurs ce n’est pas moi qui doit venir, c’est lui avec mon fils, je vous en pris, faites attention à mon fils … ». Telle est l’entrée en matière !

Avec fermeté et calme, nous lui expliquons notre cadre de travail et le fait que dans un premier temps, il est important, pour nous, de recevoir les deux parents, notre rôle. Peu à peu, elle se calme, accepte de rentrer dans la salle de médiation.

Dans un autre bureau, nous recevons quelques instants Kévin et Julien, ils sont pétrifiés, l’aîné refuse de voir son père, Julien qui continue à se rendre chez lui, une fin de semaine sur d’une sait quelle attitude adopter et regarde son frère pour rechercher un accord : « Je peux lui dire bonjour ? ». Nous leur expliquons ce qu’est la médiation, pourquoi nous recevons leurs parents seuls, dans un premier temps et convenons d’un rendez-vous ultérieur avec Kévin.

Pendant tout ce temps, Michel reste assis dans la salle d’attente, la tête entre les mains. Un fois le calme revenu et le cadre posé, nous définissons un premier rendez-vous pour recevoir, conjointement, les deux parents. Mathilde ne peut s’empêcher de nous glisser « C’est par respect pour vous et votre travail que j’accepte ! ». Nous signifiant qu’elle ne fera pas un pas vers le père de ses enfants.

Deux entretiens effectués en co-médiation. C’est la première fois qu’ils se retrouvent en face-à-face depuis leur séparation, les blâmes fusent, les rancoeurs s’étalent de part et d’autre. L’une reproche à l’autre d’avoir « refait sa vie », l’autre de l’empêcher de voir ses enfants et de le dénigrer. Peu à peu, les échanges sont plus calmes, chacun accepte d’entendre l’autre même si, au demeurant, la confiance n’existe plus. Des années après la question du pourquoi tu as voulu ce divorce, revient en force, nous organisons les temps de parole.

Sur la trame de la loi relative à l’exercice en commun de l’autorité parentale, des besoins de leurs enfant, de la place nécessaire de chaque parents auprès d’eux, ils acceptent que nous recevions Kévin, puis d’être présents, ensemble, pour un entretien de restitution de cette rencontre.

Kévin arrive seul, sa mère téléphonera trois fois pendant notre entretien d’une heure. Il est tendu, puis à l’appui de nos techniques utilisées pour les entretiens d’enfants, il commence à parler. Nous lui indiquons que notre posture de médiateur rend, pour nous, nécessaire, une restitution de cet entretien à ses deux parents, nous nous situons comme le lien entre lui et eux, il ne sera pas le message.

Kevin explique sa blessure d’avoir reçu un coup de poing de son père. Il dit sa lassitude de vivre ces conflits au quotidien. Indique qu’il veut retrouver le calme et qu’il a préféré couper la relation avec son père pour enfin être tranquille.

Sur le papier, il note ce dont il a besoin, ce qu’il souhaite pouvoir dire à ses deux parents sans avoir pu le faire jusqu’à aujourd’hui. Nous terminons en reprenant tous ses propos, en lui indiquant que nous les transmettrons à ses deux parents et lui expliquons la suite de la médiation et notamment un prochain temps où il sera reçu, seul avec son père. il accepte et repart plus détendu qu’à son arrivée.

Ils repartent avec la décision de partager un repas au restaurant, seuls, la date est fixée par eux. Fil tenu de cette reprise de lien mais un premier pas.

Quelques entretiens vont encore se suivre. Les deux parents acceptent de se dire bonjour, décident de plus prendre les enfants à témoins de leurs conflits. Le temps de restitutions de demandes de Kévin a été empreint d’une émotion forte pour les deux parents, le conflit est descendu même si l’un et l’autre disent leur désir de ne plus se voir.

Michel à rencontré le professeur principal de Kévin, il soutient le projet professionnel de son fils : devenir maître chien après le bac.

Un dernier entretien commun en la présence des deux enfants et de leurs parents marque la fin de la médiation. Un espace qui a permis à chacun de s’exprimer mais aussi, à chacun d’être à sa place, dans sa fonction sans glissement générationnels et surtout la possibilité, à leur plus grand étonnement, pour ces deux jeunes de vérifier que leurs deux parents pouvaient être dans un même lieu sans danger.

Comme pour toute médiation, nous ne savons pas ce que sont devenus leurs accords, comme l’histoire de cette famille qui n’appartient qu’à elle seule !

Voici le pouvoir de la médiation et des biens faits que celle-ci peut apporter à une famille détruite par la séparation.

Histoire contée par Jocelyne Dahan, médiatrice familiale – Atelier Familial de Toulouse.

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4 façons d’assurer le succès, à longue distance, de la co-parentalité.

Dans un monde idéal, après une séparation ou un divorce, les deux parents d’une famille chercheraient à rester peu éloignés en voiture d’une maison à une autre. Mais les enfants vivent en des temps difficiles, car les parents séparés déménagent, généralement, loin. Et pour un enfant, perdre sa maman ou son papa peut-être une situation difficile. Toutefois, les changements dans la vie ne permettent pas toujours aux parents séparés de rester sur place. Si vous et votre ex-conjoint avez une entente de garde partagée, et que l’un de vous doive déménager dans un autre département ou un autre pays, il existe des moyens pour faire fonctionner cette garde partagée.

4 façons d'assurer le succès, à longue distance, de la co-parentalité

Créer d’une planification et s’y tenir

Etablir un calendrier solide de temps des visites est une bonne première étape. Les enfants apprennent à faire confiance à leurs parents dès leur plus jeune âge, et les parents doivent les aider à maintenir cette confiance en veillant à conserver des relations régulières. Vous ne pouvez pas toujours être en mesure d’être physiquement avec vos enfants à chaque match de football ou à chaque cours de danse, mais vous pouvez garder un horaire de communication constant et en faire une priorité.

Prenez des notes dans votre calendrier, en ce qui concerne les activités parascolaires et les étapes dans la vie de vos enfants. Quand vous parlez avec eux, montrez de l’intérêt à propos de ces événements. Les jeunes enfants ne disposent pas d’une véritable emprise sur le temps mais ils ne sont pas dénués de mémoire, ils savent très bien lorsque vous n’êtes pas là malgré vos dires. Veillez à les informer immédiatement en cas de problème, et faites-leur savoir combien de temps s’écoulera jusqu’à ce que vous puissiez de nouveau être à leur côté. Si vos enfants savent que vous leurs avez réservé du temps chaque semaine, et que vous tenez toujours vos promesses quand vous dites que vous serez là, ils seront plus enclin à vous faire confiance et à vous considérer comme le référent d’une partie de leur vie.

Si vous êtes le parent avec qui ils vivent la plupart du temps, faites de votre mieux pour être favorable au contact avec l’autre parent. Encouragez vos enfants à appeler le parent le plus éloigné, et travailler à maintenir les liens de communication entre eux. Chacun des outils mis à disposition sur Family-Facility permettent aux parents séparés de les accompagner pour tout cela. Si l’autre parent doit annuler une visite prévue, aider à soulager vos enfants de cette déception en les réconfortant. Essayez de trouver l’occasion d’un nouveau moment, et permettez à vos enfants d’être disponibles quand vous savez qu’ils vont voir ou parler avec l’autre parent.

Profitez de la technologie

Les parents séparés par une longue distance d’aujourd’hui ont un gros avantage sur les générations passées en raison d’une multitude d’innovations dans la technologie qui facilitent la communication. Mettre en place un compte « Skype » et l’utiliser régulièrement pour les discutions avec ses enfants, ou même de lire des histoires au coucher est possible. Les enfants plus âgés qui ont des smartphones peuvent les utiliser pour des discussions vidéo, des messages texte. Les familles peuvent facilement profiter du stockage d’informations pour échanger sur ces dernières, pour vérifier les devoirs des enfants, ou discuter de projets, etc.

Ce ne sont que quelques-unes des petites façons dont vous pouvez rester dans leur vie au jour le jour, même de loin.

Échanger des petits cadeaux quand vous le pouvez

Comme tout parent le sait, les meilleurs cadeaux à donner sont ceux que nous faisons à nos enfants. Offrez de temps en temps à vos enfants le plaisir de recevoir une petite lettre, un montage vidéo, des dessins… Pensez aussi à leur proposer d’écrire des lettres et des dessins à envoyer au parent le plus éloigné. Pour des cadeaux de ce type, pas besoin de dépenser beaucoup d’argents, faites parler votre créativité et celle de vos enfants. Le bénéfice en sera toujours que vos enfants sauront que vous pensez à eux souvent.

Échanger des petits cadeaux quand vous le pouvez

Examiner les modalités dans la co-parentalité

Généralement, il est facile de s’accorder sur le mode de garde alternée lorsque les parents séparés sont proches l’un de l’autre. Toutefois, pour les parents qui vivent éloignés à travers le pays, le scénario est tout autre. Cependant, vous pouvez vous accorder sur des périodes plus précisent qui permettent d’arranger tous le monde comme les vacances, les grands weekend, etc. Le parent qui n’a pas la garde principale pourrait ainsi prendre des dispositions lui permettant passer plusieurs semaines auprès de ses enfants. Il est important à noter, que l’âge des enfants influence beaucoup ces décisions, plus l’enfant deviendra âgé, plus il faudra s’adapter à ses désirs. Maintenir quelques éléments de structure et de normalité est important, il est donc possible pour un des parents séparés de s’arranger pour passer quelques temps dans la ville ou l’enfant réside ordinairement.

Chacune des organisations doit être évaluée au cas par cas. Chaque enfant est différent, et les deux parents séparés doivent travailler ensemble pour répondre aux besoins de leur enfant. Être ouvert à des arrangements de garde uniques permet plus de possibilités pour trouver quelque chose qui fonctionne au regard de toutes les parties concernées.

Malgré la distance, les deux parents doivent faire de leur mieux pour rester au mieux en contact avec le développement de la vie de leurs enfants. Les enfants avec les figures parentales fortes dans leurs vies disposent de bien meilleurs atouts pour évoluer. Garder une communication simple et des visites bien cadrées sont donc des clés majeures du succès parental à longue distance.

 

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