Le soleil, la plage, la chaleur, les glaces… Ca y est, l’été s’est bel est bien installé ! Et qui dit « été » dit « colonie de vacances ». Vous avez peut-être eu la joie d’y participer vous même durant votre enfance, mais cette année, c’est votre chérubin qui aura la chance de partir dans un camp d’été. Seulement voilà, le laisser partir, que ce soit quelques jours ou deux semaines, vous inquiète un peu. Pour apaiser vos craintes, voici cinq conseils pour des vacances plaisantes et amusantes !
Une fois la valise bouclée, le départ vers le camp de vacances constitue, pour plusieurs enfants, le premier séjour tout seul à l’extérieur de la maison.
Si ses journées risquent d’être bien occupées par les nombreuses activités offertes par le camp, l’enfant réalise souvent à l’heure du coucher, lorsqu’il enfile son pyjama, qu’il est éloigné de ses parents.
«Il faut en parler, parce que ça permet à l’enfant de s’y préparer et un bon moyen de le faire, c’est de présenter ça comme un moment de surprise plutôt que de peur», explique Diane Dulude, psychologue de la famille, des enfants et du couple.
Normaliser les craintes
Même si la plupart en reviendront avec un bon souvenir, il est important de prendre le temps de préparer son enfant au départ et surtout, de ne pas banaliser ses craintes, ajoute Mme Dulude.
«Il faut normaliser les inquiétudes. Lorsqu’on s’apprête à vivre une nouvelle expérience, c’est courant d’avoir des craintes. On peut rappeler à l’enfant les moments où il a eu des appréhensions et que finalement il a réussi à passer au travers avec succès», souligne la psychologue. Vous pouvez ainsi vous appuyer sur l’exemple le plus efficace : sa première rentrée des classes.
Le psychologue et blogueur du site web Naître et grandir, Nicolas Chevrier, rappelle également que le camp de vacances est souvent l’occasion pour l’enfant de se faire des amis qui ont les mêmes intérêts que lui.
«Il faut miser sur le plaisir que le séjour va lui procurer et sur les activités qui vont le motiver», mentionne M. Chevrier.
Une expérience enrichissante
Aux parents qui vivent de la culpabilité quand ils envoient leur enfant loin de la maison, il insiste sur l’expérience positive et enrichissante que constituent ces séjours.
«Ce n’est pas un abandon de l’enfant, au contraire, c’est un cadeau qu’on fait à l’enfant parce que c’est un endroit où il peut développer son sentiment d’autonomie et de débrouillardise», insiste M. Chevrier.
Au camp de vacances Le P’tit bonheur, la directrice générale, Marie Desroches, remarque qu’effectivement, les angoisses viennent plutôt du côté des parents.
«C’est très rare d’avoir à renvoyer un enfant à la maison avant la fin du séjour. On a des moniteurs qui sont avec eux du matin au soir et qui veillent à leur bien-être», assure Mme Desroches.
Accompagner l’enfant au camp peut parfois être une façon de le rassurer, mais attention à ne pas éterniser les adieux !
Sachez que votre enfant sera aussi anxieux que vous. Ainsi, pour vous aider à dédramatiser ; voici cinq conseils pour que ce camp de vacances se passe au mieux, pour vous, comme pour votre enfant :
- Parler des inquiétudes
Il est normal qu’une première expérience vienne avec son lot d’inquiétudes. C’est pourquoi les psychologues s’entendent pour dire qu’il ne faut pas banaliser les craintes, mais plutôt prendre le temps de les apaiser. «Rappeler à l’enfant sa première journée d’école ou encore une situation où il a vécu des craintes qu’il a réussi à surmonter est une façon de lui faire réaliser qu’il est capable d’affronter ses peurs», fait valoir la psychologue Diane Dulude.
- Miser sur le plaisir
Nage, plein air, bateau ou canot, nombreuses seront les activités sur lesquelles pourront compter les enfants pour s’amuser. Le camp de vacances, c’est souvent l’occasion pour les jeunes de découvrir de nouveaux champs d’intérêt et surtout des amis avec qui ils peuvent s’y adonner. «Il faut insister sur l’offre des camps pour motiver l’enfant et lui rappeler que c’est avant tout une expérience positive qui l’attend», souligne le psychologue Nicolas Chevrier.
- Objet de transition
Être loin de la maison, c’est devoir se faire de nouveaux repères. Pour faciliter cette transition, on peut proposer à l’enfant d’amener un objet qu’il aime et qu’il pourra avoir avec lui lorsqu’il se sentira loin de la maison. Les psychologues suggèrent aussi d’insérer des petits mots d’encouragement dans la valise de l’enfant.
- Avoir un journal
Écrire ou dessiner sa journée est également une façon à la fois de se rappeler de beaux souvenirs du séjour et de pouvoir raconter ce qui nous a marqués. Avec votre enfant, choisissez un cahier où il pourra garder une trace de ce qu’il a vécu. À son retour à la maison, cela vous permettra aussi de voir ce qui lui a plu et d’en discuter avec lui.
- Préparer le départ
Les adieux demeurent le moment le plus difficile et il ne faut surtout pas les éterniser, disent les psychologues. «On ne rend jamais service à l’enfant lorsqu’il voit que ses parents ont aussi de la misère à s’en aller», fait valoir la psychologue Diane Dulude.
Et surtout, n’oubliez pas : la colonie/le camp de vacances est une véritable expérience à vivre pour votre enfant. Il sera parfaitement encadré et fera des activités qui lui plairont. Mais attention cependant, le risque étant qu’une fois qu’il sera rentré, il ne demande plus qu’une chose… Repartir !