Aujourd’hui, on constate que les politiques se penchent de plus en plus sur les lois liées à la famille. Une des questions principales qui se posent est la place du père dans l’éducation de ses enfants et de la revalorisation de ses droits, en cas de séparation, en instituant une réelle parité dans le principe de la garde alternée.
De nombreux pères se trouvent confrontés à des décisions de juges contraires à leurs attentes en octroyant une garde exclusive à la mère plutôt qu’une garde alternée entre les deux ex-conjoints, même si tous les critères sont respectés. Et on peut le justifier avec des chiffres puisque seulement 7% des pères se voient confier la garde de leurs enfants contre 73 % chez la mère. Les 17 autres pour cent étant le résultat d’un changement de mentalité se tournant vers la résidence alternée. Mais pourquoi autant d’inégalités entre le père et la mère ?
La justice comme reflet sociétal
Voici un des aspects bien contradictoires entre les faits et la réalité.
La loi stipule qu’une décision doit être rendue dans l’intérêt de l’enfant et traiter les deux parents au même niveau d’égalité. Et pourtant de nombreuses décisions sont rendues en faveur de la mère. Pour Marc Juston (JAF) : « Si la résidence principale est très souvent confiée aux mères, c’est que les parents se mettent d’accord, sans même l’intervention du juge ». Les chiffres nous indiquent que toutes les décisions de résidences de l’enfant rendues suite à un divorce par consentement mutuel ne sont pas si éloignées que ceux rendus par un divorce après une faute. Le problème est le suivant : la résidence alternée nécessite une bonne communication entre les parents, chose généralement difficile après une séparation.
Une remise en question de la parité père / mère
Même aujourd’hui la question se pose encore. Aujourd’hui, et depuis toujours, les femmes restent les parents qui s’occupent des enfants. Me Milhaud le souligne elle même. Cette situation est certainement due au passé de la France, mais aussi de la femme en général, qui a toujours eu ce rôle d’éducation, et qu’il est donc légitime que la garde des enfants leur revienne.
Pourtant, le combat de certains pères et de pouvoir avoir cette égalité et que les hommes aussi ont une place naturelle auprès de leurs enfants.
Une solution, la résidence alternée ?
Les vieux démons refont surface. Beaucoup de préjugés font qu’il est facile de penser que, lors de la venue d’un enfant, le père va être amené à travailler plus pour maintenir les revenus du couple. La mère, quant à elle, va diminuer son temps de travail pour consacrer plus temps à son enfant. Et pourtant certains modèles de nos voisins on su prouver l’évolution des mœurs en instaurant la parité entre congé paternité et congé maternité comme la Suède par exemple. En France, la jurisprudence évolue lentement, et il serait peut-être temps de revoir nos modèles actuels pour faire avancer les choses et instaurer une réelle parité entre hommes et femmes, que ce soit dans la vie quotidienne quand dans l’univers professionnel.
Tout n’est pas sombre pour autant puisque l’on voit apparaître de nouveaux modèles avec les principes de temps partagés. Des solutions naissent afin d’établir un réel équilibre entre le père et la mère. Tout ces démarches sont prises dans un seul et même objectif : celui de l’intérêt de l’enfant. Le tout pour éviter que l’enfant ne se retrouve avec un parent « principal » et un parent « secondaire », et qu’au final, les deux parents puissent avoir un rôle éducatif. La résidence alternée et la solution.
Depuis le 4 mars 2002, une loi relative à l’autorité parentale met en avant un nouvel outil, celui de la médiation familiale afin d’établir une communication saine entre les deux parents divorcés pour qu’une solution adaptée soit trouvée. Cela se justifie notamment par le fait que le mode de garde alternée « 1 semaine chez la mère et 1 semaine chez le père », ne convient pas à tous les enfants. En établissant ces différents points, il sera plus facile de trouver une égalité adaptée au besoin des enfants en question (et non plus des parents).
Mais au final, de nombreuses questions restent en suspens concernant l’attribution d’une garde alternée après la séparation.