La résidence alternée propose de nombreux avantages pour les parents. En effet, elle permet aux deux ex-conjoints de voir leurs enfants régulièrement et de passer du temps avec eux. Le modèle le plus commun étant une semaine sur deux, cela laisse le temps aux parents de profiter de leurs enfants, même s’ils préféreraient les avoir toujours auprès d’eux. C’est donc le compromis idéal lorsque l’on est parent et divorcé/séparé et que l’on garde une bonne entente avec l’autre parent. Mais qu’en est-il des enfants ? Quels sont leurs ressentis ? Et comment faire pour qu’une garde alternée se passe dans les meilleures conditions possibles ? Family Facility vous éclaire.
A partir de quel âge la résidence alternée est-elle recommandée ?
Pour le bien être des enfants, il est recommandé de privilégier un environnement stable, surtout chez les tout-petits. En effet, entre 6 mois et un an, l’enfant a besoin de stabilité. A partir de 3-4 ans, il devient dépendant d’une figure d’attachement et a besoin de repères.
Les psychologues s’accordent à dire que la résidence alternée n’était pas le mode de garde le plus adapté pour les tout-petits. En raison de la non stabilité de ce mode de garde, les bambins risquent d’avoir des troubles du sommeil ou encore un retard dans la scolarisation. La résidence alternée n’est donc pas adaptée chez les enfants de moins de 5/6 ans.
Egalement, lorsque l’enfant a quelques mois, la garde alternée ne convient pas car le bébé aura l’impression de voir disparaître son autre parent. Il faut donc trouver un équilibre et moduler le rythme des alternance. Dans l’idéal, il faudrait qu’un parent (généralement la mère) ait la garde exclusive mais que l’enfant puisse voir l’autre parent très régulièrement, avec des séparations courtes à chaque fois. L’objectif étant que l’autre parent puisse s’investir sur la durée et voir son enfant plusieurs fois par semaine et pas seulement une heure de temps en temps.
La résidence alternée, ça marche vraiment ?
A partir de 6 ans, la résidence alternée peut présenter des avantages, surtout si les parents habitent à proximité (même ville ou, encore mieux, même quartier). Cela lui permet de garder ses repères (mêmes amis, mêmes activités extrascolaires) et de voir régulièrement ses deux parents.
Une étude a récemment montré que le plus important pour qu’un enfant s’épanouisse est la relation qu’il entretien avec ses deux parents et non le mode de garde ou l’endroit où il vit. Si la résidence alternée pause un réel problème à l’enfant ou qu’il a l’impression de la subir, c’est peut être parce que son père ou sa mère n’est pas assez à l’écoute. Souvent, l’enfant se sent plus proche de l’un de ses deux parents. Pas de panique, c’est normal et c’est son droit. Il faut donc en discuter avec lui afin de mieux adapter le mode de garde.
La résidence alternée est-elle faite pour ma famille ?
Avant de se lancer, il faut analyser ses motivations et envisager toutes les contraintes que ce mode de garde implique. En effet, cela demande beaucoup d’organisation. Il faut se demander : « Suis-je prêt à sacrifier des journées passées avec mes enfants pour qu’ils puissent voir leur père/mère ? ». Lorsque l’on choisi la résidence alternée, il ne faut pas le faire pour des motifs égoïstes, bien au contraire ! Il faut se demander « Comment faire pour que l’enfant puisse créer un lien d’attachement aussi bien avec son père qu’avec sa mère ? ». Il est impératif que les parents soient sur la même longueur d’onde quant à leurs attentes sur cette garde. Un enfant a besoin de ses deux parents. Il est important de le comprendre, même si les deux ex-conjoints ne s’entendent plus.
Vous l’aurez donc compris, afin que la séparation et la garde alternée se passe au mieux pour l’enfant, il ne faut surtout pas exclure l’autre parent ! Par exemple, vous pouvez tenir un petit carnet des activités de l’enfant qu’il pourra présenter fièrement à l’autre parent pour lui montrer toutes les choses qu’il a faite ! Cela permet également de tenir informé l’autre parent, qui était absent lors des événements.
Si vous entretenez une relation conflictuelle avec votre ex-conjoint-e, un médiateur familiale peut être la solution afin de faire le point. Evidemment, un médiateur a un coût… Mais c’est relativement peu comparé comparé aux conséquences d’un mode de garde mal bâti qui ne sera pas profitable aux enfants et qui obligera les parents a retourner devant le juge. Egalement, le bien être de l’enfant étant la priorité, vous pouvez instaurer un relai avec une personne de votre entourage, auquel votre enfant pourra se confier en cas de besoin (oncle, tante, grand-parent, parrain, marraine ou ami de la famille).