« Mon enfant ne va pas vers les autres. Est-il timide ou introverti ? Ou manque-t-il de confiance en soi ? » Cette question, beaucoup de parents se la pose. Et pour cause, si la timidité et l’introversion sont des traits de caractère, le manque de confiance en soi est plus profond. D’autant plus que c’est durant la période de l’enfance que l’enfant se construit et c’est à vous de l’accompagner afin qu’il ait toute la confiance en lui nécessaire pour arpenter les chemins rugueux de la vie.

La confiance en soi et la construction de l’estime de soi de l’enfant demande du temps et de l’énergie. On peut même se demander si c’est héréditaire ou acquis. En d’autres thermes, si les parents sont peu sûrs d’eux alors l’enfant le sera-t-il aussi ?

La confiance en soi est à ne pas confondre avec l’estime de soi. En effet, si la confiance en soi ne s’apprend pas et émane d’un lien émotionnel avec les parents, l’estime de soi est une évaluation de chaque chose que nous faisons. Cette même évaluation est double : elle prend en compte nos propres ressentis mais également celui des personnes qui nous entourent. Il faut donc trouver un équilibre entre les deux types d’évaluations.

Le parent, le miroir de l’enfant

La confiance en soi des adultes se reflète sur les enfants. Afin que votre enfant ait confiance en lui, il faut restaurer votre confiance en vous. En effet, en se traitant bien, on apprend à l’enfant à faire de même. Si vous aviez tendance à dire « Quel/quelle idiot-e ! » lorsque vous cassez un verre, alors ce temps est révolu ! L’enfant vous voit et vous entend et il a tendance à reproduire ce que vous faite. En somme, si vous avez pris la mauvaise habitude de vous sous-éstimer, alors l’enfant fera de même.

Confiance en soi et sens critique

La confiance en soi fait appel au sens critique et à l’autonomie de pensée. En effet, croire en soi, ça se découvre. Il faut donc faire la part entre ce qui relève de nos appréciations personnelles et de celles des autres. Dans cette logique, impliquer son enfant et solliciter son avis, même lors de simples choses pouvant paraître anodines, sont très bénéfiques pour la confiance en soi. Plus on interroge l’enfant, plus il prend conscience qu’il peut se forger sa propre opinion. Une fois que l’enfant aura compris cela, il osera s’affirmer et si vous pensez différemment que lui, il ne sera pas meurtri.

Les encouragements

Les enfants retiennent toutes les petites phrases à leur attention. Aussi, il est important de souligner lorsque l’enfant à bien fait quelque chose. On a tendance à le gronder ou à exagérer lorsque l’enfant n’a pas rangé ses jouets mais à l’inverse, on ne lui dit jamais que c’est bien lorsqu’il les a rangés. Un simple « je suis content-e que tu aies rangé ta chambre » fera son effet. Idem pour les prises d’initiatives. Lorsque l’enfant met le couvert par lui même, il est important de le notifier. Ainsi, vous lui montrer qu’il devient un-e grand-e dont on peut être fière !

Ne pas surprotéger l’enfant

L’estime de soi passe par la confiance que nous pouvons placer en nos enfants. Or, il arrive que nous freinions leurs désirs d’indépendance. En le surprotégeant, nous les ralentissons dans leur quête d’autonomie. Il est donc important de réfréner nos angoisses, tout en les exprimant… Plus facile à dire qu’à faire ! Il s’agit simplement de le faire subtilement. Par exemple, en demandant à l’enfant d’estimer la dangerosité de ce qu’il s’apprête à faire tout en lui disant qu’il s’agit de notre peur et pas de la sienne.

Mon enfant est trop sûr de lui !

Il peut arriver, à l’inverse, qu’un enfant ait trop confiance en lui. Afin de l’éviter, si l’enfant a fait un beau dessin, on préférera lui dire « Ton dessin est génial » plutôt que « tu es génial ». Attention également à la carapace ! Certains enfant, comme certains adultes, ont tendance à trop en faire pour paradoxalement combler le fait qu’ils n’ont pas suffisamment confiance en eux.