Avant et après un divorce, être à l’écoute de vos enfants, notamment sur leurs émotions, est très important. Il ne s’agit pas seulement de ses paroles mais également de son attitude, son comportement. Egalement, vous devez vous rappeler que l’enfant vous entendra aussi si vous parlez de votre situation à un proche, qu’il sait lire entre les lignes. Il y a donc des choses à ne pas dire devant votre enfant, qu’il pourrait interpréter comme « blessantes ». D’autant plus que ces même choses peuvent être une source de stress supplémentaire pour lui.

Voici cinq choses que vous ne devriez jamais dire à votre enfant :

1. »Ne dis pas à ton père/ta mère… »

Ne jamais placer l’enfant en position de confident, de « gardien de secret ». Premièrement, ce n’est pas son rôle. Ensuite, c’est injuste de lui demander de garder quelque chose pour lui en insistant sur le fait que son autre parent ne doit pas savoir. C’est énormément stressant pour lui.

2. « Demande à ton père/ta mère quand il/elle va payer pour…. »

Complétez le blanc avec toutes les charges que les parents doivent payer pour leurs enfants : pension alimentaire, dépenses médicales, nouveaux vêtements, nouveau vélo, activités extrascolaires… Vous pensez que c’est déplaisant pour vous de demander à votre ex, alors imaginez un peu pour votre enfant ! Ce genre de question n’entraîne jamais une réponse de bon coeur et vous vous attendez peut être à une réponse agressive. Alors pourquoi voulez-vous que ce soit votre enfant qui la pose ? Il recevra probablement la même réponse que vous et en plus de le stresser, cela n’améliorera pas vos rapports avec votre ex. D’autant plus que l’enfant n’est pas n’est pas directement concerné !

3. « Non, je ne peux pas me le permettre car ton père/ta mère ne paie pas sa pension alimentaire. »

Avec son inverse : « Non, je ne peux pas me le permettre car je dois payer la pension alimentaire à ton père/ta mère. » Attention, il n’y a aucun mal à expliquer à un enfant qu’on ne peut pas se permettre d’acheter certaines choses, au contraire ! C’est avant tout la formulation qui joue : ici, vous vous placez en position de victime, envoyant toute la culpabilité sur votre ex, en le faisant passer pour un méchant qui vous empêche de profiter des plaisirs de la vie.

4. « Tu es exactement comme ton père/ta mère…. »

Juste avant d’enchainer avec quelque chose de très négatif concernant l’autre parent. Dans ce cas, qui est réellement critiqué ? Cela va amener l’enfant à penser « Si je suis comme mon père/ma mère, alors pourquoi suis-je ici ? Peut être que papa/maman ne peut plus me supporter comme il ne supportait plus maman/papa ». Les dégâts peuvent être nombreux…

5. « Demande à ton père/ta mère si tu peux venir le (date durant laquelle l’autre parent à la garde), comme ça on pourra faire (quelque chose d’incroyablement marrant) ! »

C’est une très mauvaise stratégie utilisée dans l’espoir que l’autre parent ne voudra pas décevoir l’enfant en lui disant « non », alors que vous lui avez promis quelque chose de génial. Evidemment, c’est un gagnant-gagnant pour le parent sournois : non seulement il peut garder l’enfant durant la période de son ex mais en plus, il passe pour le parent merveilleux aux yeux de l’enfant. Mais c’est un perdant-perdant pour l’enfant qui peut voir sa relation avec le parent non demandant compromise peut importe le résultat. Et comme vous aimez votre enfant, vous savez qu’il a besoin de ses deux parents pour s’épanouir et bien grandir.