Et oui, les vacances se terminent et nos chères petites têtes blondes reprennent l’école demain, en ce mardi 1er septembre 2015. Il est vrai que dans les écoles primaires, les devoirs scolaires sont officiellement interdits. Par conséquent, les maîtres et maîtresses d’écoles ne donneront plus que des leçons à nos enfants. Cette décision de ne plus donner de devoirs scolaires remonte à l’année 1956 en raison du principe d’égalité pour tous. Cependant, ce principe n’est pas pour autant respecté par tous. De plus, l’organisation autour des devoirs scolaires, et encore plus lorsque l’on est en garde alternée, est d’une importance capitale pour la réussite de l’enfant.

C’est pourquoi nous vous proposons huit règles pour bien préparer les devoirs scolaires à la maison.

L’organisation des devoirs scolaires oui, mais laquelle ?

Presque tous les enfants y ont le droit. Lorsqu’ils rentrent de l’école, leur cartable en rempli de leçons ou de devoirs scolaires à faire … Une question se pose : Quand faut-il et comment s’y mettre ?

Certains spécialistes comme Brigitte Prot, auteur de « J’suis par motivé, je fais pas exprès » conseille d’instaurer une rupture après le retour de l’école des enfants. Concernant les enfants de moins de 13 ans, il serait judicieux de leur laisser un créneau de repos d’environ 45 minutes pour permettre une transition entre l’école et la maison. Ce créneau permettant à l’enfant de laisser son esprit se reposer en faisant d’autres activités tels que le goûter, des jeux, du sport, etc.

Outre les activités, il est aussi nécessaire, durant ce créneau, de ne pas aborder le sujet de l’école afin de permettre à l’enfant de se changer les idées.

Il est nécessaire d’instaurer un rituel, que l’on nommera « Devoirs du soir ». Ce rituel doit être identique chaque jour car il favorisera l’apprentissage.

Quelle durée pour les devoirs scolaires des enfants ?

Eh bien là, il n’y a pas de règles précise, puisque chaque enfant est unique et à ses caractéristiques. Tout dépend aussi de l’âge de l’enfant.

Entre 8 et 12 ans, le temps conseillé est environ 30 minutes en continu. Au-delà de ce temps, l’enfant commence à perdre sa concentration. Cependant, ces 30 minutes ne doivent être consacrées qu’aux devoirs scolaires ou aux leçons.

Les parents doivent-ils être présents durant les devoirs scolaires ?

Brigitte Prot conseille fortement la présence des parents lorsque l’enfant réalise ses devoirs scolaires parce qu’ils sont garants de l’organisation. Les enfants acquièrent l’autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps sur plusieurs années. Laisser les enfants seuls face à leurs leçons risque de générer plus impacts : retards sur un exercice, manque de concentration, etc. faisant ainsi augmenter le temps de travail et casser les rituels que vous instaurez. De plus, les enfants ont besoins d’avoir la validation d’une grande personne, et surtout d’une personne en qui il a confiance. La personne qui va accompagner l’enfant dans la réalisation de ses devoirs scolaires instaurera un climat de confiance et sécurisant.

Si vous n’avez pas la possibilité d’être présent pour accompagner l’enfant lors de la réalisation de ses leçons, optez, avec l’enfant, pour une méthodologie de travail (une trame) qu’il va suivre et lui permettre de « s’organiser » seul. A votre retour, prenez le temps de vérifier avec lui ce qu’il a fait et de l’accompagner votre enfant en a besoin.

Jusqu’où le parent peut aider son enfant dans la réalisation des leçons ?

C’est la question que beaucoup de parents peuvent se poser, jusqu’à quel point je peux intervenir sans gêner l’autonomie de mon enfant. Il est nécessaire de faire comprendre à l’enfant que malgré votre présence, vous n’êtes pas à sa disposition. Il est nécessaire que l’enfant apprenne par lui-même en expérimentant.

Le rôle du parent va consister à l’aider à se lancer dans la réalisation de ses devoirs scolaires par l’établissement d’un emploi du temps de travail. Durant la réalisation des ses leçons, vous pourrez vous concentrer sur vos activités personnelles, tout en restant à ses côtés, et lui faire comprendre que s’il est dans le besoin, vous serez présent. L’accompagnement consiste à lui fournir les clés nécessaires qui vont l’amener à une parfaite autonomie plus tard.

Il est nécessaire, pour vous, et surtout pour l’enfant, de ne pas répondre aux problèmes. Il faut que vous amenez votre enfant à se poser les bonnes questions qui vont, par la suite, construire son raisonnement et l’amener à la réponse, seul. Cette démarche va favoriser sa satisfaction à résoudre lui-même les problèmes auxquels il est confronté. A long terme, c’est son autonomie et sa propre méthodologie de travail qui vont se construire.

Votre rôle dans les devoirs de maison ?

Brigitte Prot estime que les parents oscillent entre deux attitudes :

  • Ceux jugeant les devoirs à la maison inutiles ou « trop lourds » ;
  • Ceux exigeant toujours plus et ajoutant quantité d’exercices.

Peu importe les attitudes, elles sont néfastes pour le développement de l’enfant. La première revient à nier les capacités de son enfant et à le décourager dans ses efforts d’apprentissage. La seconde à infliger une pression excessive, source de stress supplémentaire pour l’enfant, et à terme lui faire rejeter tout apprentissage.

Ses attitudes sont généralement lui à un manque de communication avec l’école. C’est pourquoi il est conseillé, d’après Philippe Meirieu, de discuter avec les professeurs des devoirs du soir, de leurs demander des conseils qui vont, par la suite, vous aider à accompagner votre enfant dans la réalisation de ses devoirs scolaires. Vous n’êtes pas là pour refaire la leçon, les professeurs sont là pour ça ! Comme dit l’adage, « Chacun son métier, les vaches seront bien gardées ».

Faut-il ajouter des exercices aux devoirs de maison ?

Il est possible d’ajouter des exercices aux devoirs scolaires pour vous assurer que l’enfant a bien assimilé les leçons qu’il vient d’apprendre. Cependant, cette démarche ne doit pas être considéré comme une corvée. C’est pourquoi il serait intéressant d’intégrer les exercices de manière ludique pour tester ses acquis.

Par exemples, lorsque votre enfant a eu du mal à réaliser un exercice de mathématiques, vous pouvez intégrer un exercice en lui faisant lire la recette de cuisine de ce soir et de réaliser le même exercice. Il en est de même avec les dictées, etc.

L’objectif, en ayant cette approche, est d’éviter de trop solliciter l’enfant et de risquer de le dégoûter.

Que faire quand l’enfant ne veut pas faire des devoirs scolaires ?

Il peut arriver que certains soirs, malgré toute la bonne volonté, l’enfant ne veuille pas réaliser ses devoirs d’école créant ainsi une crise. L’auteur Brigitte Prot conseille généralement de fermer les cahiers de devoirs et de passer à une autre activité en prévoyant de s’y mettre plus tard. L’acharnement aura tendance à faire du rituel instauré une corvée.

Si vous constatez que rien n’y fait malgré le break, il est conseiller de laisser la place à un autre adulte, en qui l’enfant à confiance, pour vous seconder et ainsi éviter toute tension inutile.

Les cours particuliers, quand y penser ?

On voit de plus en plus de parents stressés, voir perfectionnistes, fasse à la réussite scolaire de leur enfant. Par conséquent, ils ont une tendance à anticiper les difficultés que leur enfant peut rencontrer à l’école et font donc appel à des professeurs particuliers pour les aider.

Cependant, même s’il faire appel à un professeur particulier peut être une solution envisageable, il est nécessaire d’en faire appel seulement quand un enseignant à remarquer des lacunes chez l’enfant. D’où la nécessité d’engager un processus d’échanges avec le maître ou la maîtresse d’école de son enfant.

Dans le cas contraire, l’enfant risquerait de mal interpréter la chose et développera un sentiment d’inquiétude, généralement peu bénéfique pour la suite de l’année scolaire. Il risquerait de perdre confiance en lui et développer certaines angoisses qui le bloqueraient par la suite.

Seuls des besoins réels justifient le recours à des cours particuliers.

De plus, il est nécessaire de parler à son enfant de la démarche de prendre des leçons particulières et de lui faire comprendre que ce n’est pas une punition mais que c’est fait pour l’aider.

Voici quelques sites permettant de faire des cours particuliers :

  • Cyberprofs qui récense des fiches par matière et donner des conseils généraux. L’élève peut poser sa question en ligne (abonnement trimestre, mois ou semaine).
  • Cyberpapy recensant des professeurs grands-parents (site gratuit).
  • Paraschool propose des cours particuliers en fonction du profil de l’enfant. Une évaluation des progrès est possible (payant).
  • Maxicours propose des fiches, des tests d’évaluation et des exercices interactifs à partir du CE1.

Quand doit-on laisser son enfant en totale autonomie ?

Les enfants étant unique, c’est à vous d’être attentif au rythme de votre enfant. Il est judicieux de ne pas le comparer avec ses camarades ou d’autres élèves. Une technique envisageable est de progressivement réduire les vérifications en lui laissant davantage d’indépendance dans la réalisation de ses devoirs d’écoles.

Si vous constater que votre enfant réussi seul, s’il est capable de se poser les bonnes questions lui permettant d’avancer dans son raisonnement, c’est à partir de ce moment que votre présence et votre accompagnement deviennent inutiles.

Cependant, il est important que vous alliez un regard final sur ses devoirs au moins jusqu’à ses 13 ans, l’âge de la 5ème ou l’étape de l’autonomie est généralement franchie.

Mais si vous constatez que votre enfant ne fait aucun effort concernant ses devoirs scolaires, il serait intéressant de mettre en place un accompagnement (travail en groupe avec un autre parent par exemples).

Dans tous les cas, après plus de cinq ans d’accompagnement, vous pouvez envisager la fin de ce rituel quotidien… sans pour autant démissionner de votre rôle d’éducateur toujours attentif aux progrès de votre enfant.